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Résumé eau

Lettre ouverte aux femmes

Lettre ouverte aux femmes

Dans un engrenage où le pouvoir des hommes s’exerce depuis des millénaires, nous, femmes, nous nous sommes moulées dans le cadre masculin qui s’est imposé au fil des siècles.

Nous nous y sommes habituées.

Nous avons développé progressivement des modèles défensifs et adaptatifs afin de nous intégrer. C’était une sécurité nécessaire.

Nous savons quels ressorts mettre en place dans cette situation de domination pour survivre et s’adapter. Une seconde nature. Nous savons comment manœuvrer dans ce cadre. C’est un filet de sécurité construit au fil des siècles pour avoir une place, un rôle, pour nous protéger aussi parfois.

 

Il est difficile de « lâcher » ce semblant de sécurité si chèrement acquis.

 

Notre résistance à changer l’ordre établi par et pour les hommes est très importante. Pourtant, notre acceptation sans conteste du système masculin, en tant que modèle dominant tel qu’il est pose problème.

 

Il n’est pas équilibré. Il ne tient pas compte de « NOUS ».

 

En très grande majorité nous ne voulons rien changer, par peur dans la plupart des cas.

(Sauf l’égalité dans le travail, modèle masculin par excellence ! 😉 )

 

Prendre l’indépendance pleine et entière de notre propre vie est, pourtant, un vrai sujet. Continuer à se marier pour avoir un mari, le même, toute la vie, ne devrait pas être le seul choix possible pour construire nos vies. (Ceci n’est qu’un exemple. Ce n’est pas le focus du propos)

 

L’ordre établi a été établi de façon unilatérale. Nous avons le droit, le devoir, l’envie, la capacité d’équilibrer les choix faits dans la société pour nous-même, pour toutes les femmes et pour l’Humanité.

 

    La prise de conscience de notre réelle domination

par un système exclusivement masculin est nécessaire 

Le monde est pensé, conçu et dirigé par les hommes. Nous, femmes, sommes là, actuellement, pour faire de la figuration, assurer la prise en charge de toutes les tâches subalternes déterminées par les hommes ou tout ce que les hommes ne veulent pas faire.

 

Et, nous, nous croyons que c’est « normal ».

 

Nous ne disposons d’aucun modèle, d’aucun outil. Et nous n’avons pas une once de choix décisif pour construire une société équitablement équilibrée et qui nous représente.

Pour changer ce qui ne nous convient pas (ex : la guerre, la prédation excessive, les destructions massives, l’exploitation des uns par les autres, un avenir formaté pour nos enfants etc …) notre prise de conscience, à nous, femmes du monde, est le premier des changements.

 

Ouvrons les yeux, ouvrons nos sensations, notre cœur, nos perceptions, nos intelligences et notre esprit. Autorisons-nous à reconnaître le bien fondé de nos approches de la vie.

Construisons notre autonomie à penser, à être, à créer et à faire.

 

SI, nous, chacune d’entre nous, créons notre vie à notre image, sans s’appuyer sur un homme, alors nous pourrions changer le monde. Cela ne veut pas dire un monde sans homme. Cela veut dire vivre sans être dépendante d’un homme ou des hommes en général.

Cela veut dire nous respecter nous-mêmes, faire des choix de vie sur la base de ce que « NOUS » pensons juste et adapté pour nous, en tant que femme, pour le monde, pour l’avenir, pour nos enfants, pour la Terre.

 

Rassemblons toutes nos ressources pour inventer de nouveaux modèles de penser, de vie et d’existence. Différents de ceux imposés par un modèle monomodal masculin représenté par le patriarcat et le capitalisme.

 

Soigner et réparer seulement ne suffisent plus.

Les guerres, les injustices, les violences … sont toujours là.

 

Il nous faut maintenant construire des modes de vie englobants,

qui ne soient plus destructeurs mais protecteurs.

 

Croyons en nous, en nos capacités. Soyons agissantes.



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